samedi 13 novembre 2010

Va te faire voir chez les Grecs !

Plutôt que de m'atteler à la rédaction d'un rapport intitulé "Farm women work : in the shadow of men", j'ai décidé de perdre mon temps (et donc le tien cher lecteur) en traitant de la pédérastie des grecs anciens. Je tâcherai d'agrémenter cet article d'illustrations pour ton plus grand bonheur (et de te remettre les idées en place quant au sujet).

Tout le monde connaît aujourd'hui la réputation des hommes grecs en des temps plus anciens : ils étaient GAIs (bel anachronisme n'est-ce pas ?). En réalité, ce n'était pas tout à fait le cas.

Commençons par un peu d'étymologie. Être pédéraste ne signifie pas homosexuel mais consiste en l'attirance vouée au jeunes garçons, aux adolescents.

Si l'on se replonge dans la grèce antique, il est nécessaire de prendre conscience de deux faits. D'abord, il s'agissait d'une société obsédée par l'esthétisme ; un esthétisme très codé d'ailleurs. Les attributs de la beauté étaient alors un visage fin, un corps svelte et le tout imberbe (on devrait accorder plus d'importance à l'histoire du poil).
Deuxièmement, la pédérastie était elle aussi très codée (et même légiférée). Dans son sens premier, il s'agit de la prise en charge d'un jeune pubère par un homme dans la force de l'âge ; le but de cette attribution étant d'éduquer le jeune garçon et d'en faire un homme. Évidemment, ce même garçon devait correspondre au code esthétique et être Kallos soit bon, généreux, tout ça. Ces deux mêmes critères étaient la raison pour laquelle le maître adulait le jeune garçon. 
En échange de cette adoration publique (et privée - cf sens plus large de la pédérastie), le maître se devait d'être un modèle pour le jeune homme. De ce fait, par exemple, si l'élève commettait un faute, le maître était puni à sa place (voilà sans doute pourquoi le garçon devait être 'gentil'). On dit d'ailleurs qu'à Sparte, les guerriers se battaient en couple, de manière à donner le meilleur d'eux-même et de prouver leur valeur auprès de leur 'partenaire'. C'est ce qui aurait fait aux soldats de Sparte une réputation de guerriers valeureux. 

Comme tu le sais, les femmes n'étaient pas très appréciées à cette époque. Leur présence étant simplement nécessaire pour la création d'une descendance (sans quoi mesdames, mesdemoiselles et autres, nous aurions été littéralement éradiquées. Comme la nature est bien faite !). Être une femme était donc signe de faiblesse. De ce fait, occuper le rôle de la femme lors de pratiques sexuelles entre hommes pouvait être dévalorisant.
L'élève pouvait être pénétré de par son jeune âge ; sa passivité était excusée. Par contre, s'il s'avérait que ce soit le maître qui soit sodomisé alors il perdait tout crédit et était marginalisé (ouais il était traité de tous les noms ! ). (A mon avis ce problème perdure.)

Comme tu peux donc le constater, certes les grecs étaient pédérastes, mais le tout était codifié et bien évidemment, le comportement de folle était proscrit.
Dans tous les cas, je me demande sincèrement comment les jeunes garçons vivaient cette période (de 12 ans à 18 environ, soit jusqu'à la fin de l'adolescence id est jusqu'à la fin de l'apparition de l'ensemble des poils !).

Évidemment, dans la société grecque antique, c'était un honneur de se faire choisir en tant qu'élève. Cela dit, ces pratiques ont connu quelques dérives : la prostitution des enfants de citoyens et la sodomisation des esclaves. En bref, tout le monde avait le droit à une part du gâteau (sauf les femmes assurément).

Anecdote : Socrate aurait été l'un des premiers à se lever contre cette pratique quelque peu orthodoxe. Il n'aurait pas été très suivi, faut dire qu'il n'était pas très apprécié par l'élite (cf ce que je t'ai dit précédemment).

Le design grec dans une station de métro : posons notre postérieur sur des hommes chapeautés ! (Qui dit mieux ?).

2 commentaires:

  1. Mimoune, je t'aime. C'est un article magnifique et très bien documenté. :)

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  2. Ces notes intéressantes ont le mérite d'exister, d'avoir été publiés.

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