jeudi 25 novembre 2010

Delphi

Cher lecteur,

J'ai décidé de délaisser un temps mon thème favori (la contestation sociale) pour vous faire voyager en grèce antique.

Dimanche donc, je pose les pieds sur le sol de Delphes, cité antique reconnue, site archéologique renommé. Je lève les yeux encore embrumés dus à 3h dans un bus bondé de touristes franco-français (elles étaient deux d'accord) sur la ville en question. Une ville ?! Pfff, un village oui. Celà dit, indication à la sauce tzaziki et sens aiguisés matinaux de Simon et de moi-même (je précise qu'il est 11h) sont la cause d'une "ballade" (mais il est où ce foutu musée ? - signes ostensibles d'énervement chroniques) au sein du village pendant près d'une heure. Nouvelle précision : la grèce n'est ni la Belgique ni les Pays-bas, ça monte ! Et pas qu'un peu.
Midi. Musée trouvé. Entrée gratuite. Les grèves ne sont donc pas toujours néfastes au consommateur.


Passons à la récitation : " Delphes est le site d'un important « sanctuaire panhellénique » dans la Grèce antique. Il est dédié au dieu Apollon Pythien et caractérisé par la présence d'un oracle. Les sanctuaires panhelléniques étaient des complexes architecturaux extérieurs aux cités : ils constituaient les seuls lieux où tous les anciens Grecs prenaient part à des célébrations à caractère religieux « communes »." Je te laisse reconnaître le site que j'ai osé plagier.

Comme tu l'as donc compris, il s'agit d'un amas de ruines auquel on tente de donner un sens. C'est plutôt réussi, je dois dire. Tout le monde a sa part : les Crétois (et non les chrétiens) qui serait à l'origine de l'érection du temple en l'honneur d'Apollon, les athéniens qui ont leur propre trésor sur le site, les romains qui ont tout ruiné (dans tous les sens du terme), etc... A chacun desquels le musée s'est efforcé d'attribuer une salle truffée d'éléments archéologiques issus du site (statues, frises principalement), chacun de ces éléments eux-mêmes truffés de commentaires si précis et experts qu'on se rappelle alors les bienfaits immédiats de la vulgarisation, bien-faits qui consistent à ne pas sortir du musée barbouillés, nauséeux, comme trop remplis de termes indigestibles.
Je te passe la lithanie habituelle : "C'était super joli. On a eu de la chance avec la météo : il faisait super beau. Il faut trop (alternative à super) que tu le vois."
En effet, c'est un site incroyable. Cependant, j'avoue ne pas avoir compris ce en quoi il retournait exactement. Je veux dire qu'en ce qui concerne l'histoire du site panhellenique, il se mêle un moultitude de périodes à ne plus savoir où donner de la tête : période archaïque, classique, néo-classique... Et encore, j'ai limité ces derniers exemples au cas artistique/culturel.

Conclusion : faire preuve d'un bagage historico-culturel un peu moins léger la prochaine fois.

Quant aux fonctions d'un temple dans la grèce antique, tu les connais déjà.

Le but de cet article est donc principalement de te faire apprécier mon talent photographique sans précédent.





Ces restes de statues portaient à l'origine un ensemble de bijoux et autres parures constitués de fines feuilles d'or et d'argent, ce qui faisait en partie leur beauté.A ce qui paraît, on reconnait l'art archaïque à ce dernier détail ainsi qu'à leur sourire énigmatique (entre autres).

La découverte de deux statues identiques issues de l'art antique est peu commune. La légende veut que ces deux statues représentent deux frères qui auraient été élevés au statue de demi-dieux : leur mère qui souhaitait monter au temple attendait les boeufs travaillant aux champs pour mener la charette. Ceux-ci tardant, ces deux jeunes hommes auraient remplacé les boeufs, fait donc preuve d'une force et d'un courage sur humain et monté leur pauvre mère jusqu'au sommet. Celle-ci aurait alors demandé la grâce des dieux. On les aurait retrouvés morts dans le temple le lendemain. D'un point de vue rationnel (si on peut dire), je trouve cette histoire tragique. Mais selon la croyance locale, ils auraient simplement trouvé le salut. La religion a parfois ses bienfaits, il faut le croire.

Cet homme ne représente ni un dieu, ni un héros local. Il semble que l'une des fonctions du site soit aussi la valorisation de certaines grandes familles d'époque. Voici l'un des patriarches sagement représenté comme un philosophe.
Voici un bout d'une des inombrables frises d'un des nombreux temples qui constituent le site. Chacun des frises a un but précis, généralement de louer le courage des dieux et plus précisément de mettre en image leur combat face aux titans (Hercule de Disney résume bien la situation entre les dieux et les titans).


Trêve de blabla, voici les photos pêle-mêle.
Photos sélectionnées du site archéologique :

Depuis Delphi :


En espérant t'avoir fait rêvé... 
A la bonne heure !

3 commentaires:

  1. OH! AH! OOOOOHHHH!
    et les photos du joli couple bien bronzé, elles sont oùùù?
    la biz

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  2. Comment tu te la racontes avec tes photos panoramix.
    Sur ce ma jalousie chronique ne m'autorise pas à commenter plus loin (oh l'angliscisme!).

    Ah si, t'es allée voir la Pythie? Elle t'a dit que t'allais avoir des jumeaux maléfico-bénéfiques de pères divins? Faut-il leur percer les pieds? Les galavaniser? Les manger? Les sacrifier à une quelconque divinité de la féminité crétoise et non chrétienne.
    Ta lignée est elle maudite?
    Enfin (et surtout!) finirons-nous poursuivies par les Erinyes (je sais plus comment ça s'écrit). Non parce que j'espère que tu penses un peu à MON intérêt personnel quand tu voyages, hein :)

    Allons, un peu d'action!

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  3. Non, en fait elle a utilisé des termes plus scientifique de types IVG et chromosome 21 :)
    Tiens, tu m'as donné une idée d'article ! Pourquoi pas sur les Erynies tout ça ?
    ps : j'ai trouvé un bouquin sur les mythes olympiens, je t'en dirai des nouvelles !

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